Chained




 
Réalisateur :
  Yaron SHANI
Acteurs :
  Eran Naim, Stav Almagor, Stav Patai, ...
     
Genre :
  Drame
Durée :
  1 h 52
Date de sortie :
  08/07/2020
Titre original :
  Eynayim Sheli
   
Note "critique" :
  3,25
 Classement 2020
  7 / 48 

Résumé :
.O

xx
.O.
Flic consciencieux et expérimenté, Rashi est en couple avec Avigail dont il attend un enfant. Le jour où, à la suite d’une enquête interne de la police de Tel-Aviv, il se trouve brutalement mis à pied, il réalise que sa femme lui échappe de plus en plus… Saura-t-il réagir avant que son monde ne s'effondre ?
.O.

Xavier
@ @ (+)

.O.
15/07/2020
Marqué par le triptyque "Un couple épatant" "Cavale" "Après la vie" de Lucas Beveaux il y a... 17 ans (!) j'ai vu d'un bon œil l'apparition sur la liste des rares nouveautés proposées en salle dans cette période post-Covid d'une nouvelle trilogie basée sur la même idée : 3 films, 3 façons différentes d'appréhender des situations communes tout en s'évadant dans des à-cotés que certaines répliques ne faisaient que suggérer. Première déception : un des films ne sortira pas sur nos écrans avant septembre et, vu le box-office attendu des deux premiers, il sera difficile d'espérer voir les trois à la suite lors de la rentrée scolaire...
Tant pis, le programme ciné permet d'enchaîner les deux films sortis à une semaine d'intervalle donc je me lance. Comme "Chained" est sorti le premier, je démarre avec ce film dont je ne connais que le titre et le petit résumé d'Allociné. Dès le générique, le réalisateur nous informe que son travail est composé de 3 longs métrages : le premier ("Chained") s'intéressant à Rashi et Avigail, le second ("Beloved") s'intéressant à Avigail et ses amis et le dernier ("Stripped") suivant les pas d'Alice et Ziv.
Nous voilà aux côtés de Rashi, policier israélien qui vit en couple avec Avigail et la fille de cette dernière, qui a 13 ans. Le scénario nous montre un homme intègre, têtu et parfois obtus mais un homme qui respecte et fait respecter la loi (parfois en allant aux frontières de la légalité mais sans jamais la dépasser). Lorsqu'il doit faire face à des accusations infondées, il découvre "l'effet Outreau" avec tout ce que cela à de glaçant : vous voulez pourrir la vie de quelqu'un ? Accusez-le de pédophilie et regardez-le se débattre comme un poisson hors de l'eau.
Le film ne creuse pas du côté du caractère infondé des accusations, préférant montrer la déflagration sur la vie personnelle et professionnelle de ce policier. Rashi perd pied et se raccroche encore et toujours à son mantra : faire "au mieux pour les personnes qui l'entourent". Vivant dans un monde professionnel qui le met au contact de parents peu recommandables, écoutant les chaînes infos qui parlent en boucle de violeurs et autres dangereux criminels en libertés, il tente de garder le cap avec un comportement que j'ai lu dans de nombreuses critiques comme "machiste" mais qui ne m'a pas paru vraiment correspondre à ce qualificatif. Sous on air de gros nounours, j'ai vu un homme tentant de faire au mieux, parfois de manière rigide et sans faire preuve de beaucoup de psychologie mais vu les situations proposées et les attitudes de ses interlocuteurs, j'aurai du mal à lui jeter la pierre.
Petit à petit tout s'effondre autour de lui et il se fracasse devant le "mensonge des vertueux" : essayer de bien faire les choses ne rapporte pas toujours la reconnaissance. Au final, pourquoi se donner du mal à bien faire les choses quand tout le monde s'en fiche et qu'on est celui qui pâtit le plus des choix faits ? Peu d'options semblent possibles et l'on pense à la folie amoureuse avant de se souvenir que cela ne cadrerait pas avec le bonhomme (qui s'en rapproche mais semble suffisamment solide pour ne pas basculer). Le choix des scénaristes est audacieux et je ne suis pas certain que tous les spectateurs le comprendront de la même manière mais moi, il m'a convaincu :-)

Ce premier film, aurait eu une critique très positive si un drôle de choix de mise en scène ne m'avait pas interpellé : dites, en 2020 on floute les seins et les pénis sur grand écran ? On filme des personnes à leur insu puis on floute leur visage pour faire "plus vrai" quand on veut montrer un service gériatrique à l'écran ? Euh... je suppose que le but est de donner un côté "documentaire" à ce film pour que le spectateur ait l'impression de suivre une situation réelle et croit davantage à la fiction ? Quand même, c'est une drôle d'idée alors qu'un réalisateur peut choisir de pointer sa caméra dans telle ou telle direction... s'il est prude, ce n'est pas compliqué d'habiller ses personnages, de filmer des parties de corps qui ne lui donne pas des sueurs froides, de filmer de dos (ou pas du tout) des personnes âgées ayant perdu toute autonomie...

Avec "Beloved", on part dans le grand n'importe quoi : un trip new age qui sera peut-être interprété par certains comme la "libération de la femme face aux machistes de bas étage" mais que je n'ai vu que comme un renoncement à ses obligations morales vis a vis de sa fille qui disparaît quasiment de cet épisode. Une seule réplique pour résumer le tout, lors d'une n-ième engueulade entre Rashi et Avigail à propos de la fille de cette dernière ? Elle est prononcée par Avigail : "Si je lui mets des limites, j'ai peur de la perdre" !

Et en route pour un film qui m'aura fait reprendre le premier épisode pour de mauvaises raisons : les passages communs sont peu nombreux et ne sont pas sublimés par cette seconde version et, surtout, nous avons une histoire tellement clichée que j'ai failli quitter la salle tant les gros sabots étaient de sortie.
Pire : ce second film m'a fait moins aimer le premier tant le discours qui ressort quand on les assemble m'a paru grossier et cliché. Les scénaristes se sont même perdus en route puisqu'à défaut de se concentrer sur Avigail (pour mieux comprendre les relations avec son mari et sa fille), il creuse du côté de deux autres soeurs ultras caricaturales. Entre les problèmes d'adoption à la naissance et les relations entre sœurs, le bulldozer st de sortie ce qui  m'a très rapidement laissé dubitatif tant le scénario laisse de coté toutes les questions qui fâchent pour se concentrer sur un truc très à la mode : "le développement personnel" en version poussée à l'extrême, ce qui revient à ne penser qu'à sa gueule et laisser les autres gérer les problèmes (tout en râlant quand ils ne sont pas réglés).

On me répondra que je suis psychorigide et sûrement pas assez "aware" mais cette histoire d'amitié qui permet de se libérer en se coupant les cheveux pour s'émanciper, ça m'a paru cliché à 95% (je lui accorde 5% puisque dans le premier film, Rashi demande à sa femme pourquoi elle ne lui a pas demandé avant de le faire - mais je dois être un méga naïf devant l'éternel, moi je ne voyais dans cette question qu'une manière de lui dire qu'elle ne pensait plus à lui et s'était définitivement éloignée alors que le film semble nous dire que cette scène était là pour "montrer la domination masculine et le fait qu'une femme ne peut même pas choisir de se couper les cheveux sans en parler à son marie).

J'ai développé cette scène pour ne pas raconter trop d'éléments du film, enfin surtout du second film qui m'a paru interminable(ment niais). Je suppose que, comme pour tout long métrage, chacun projettera sur les images ses propres certitudes mais plus les deux films se mélangeaient, plus le message porté par Yaron Shani m'est apparu outrancier et peu subtil. Le critique du magazine "Première" ne semble pas de mon avis mais il parle d'un film que je n'ai pas vu ! Si je pense à "Chained" tout seul, je serais entre @@+ et @@@, si je pense à "Beloved" tout seul, je serais à entre 0 et@ donc quand je pense aux deux ensemble, je n'arrive pas à me sortir de cette désagréable sensation d'être passé à côté d'un grand travail pour avoir sombré dans de grands clichés qu'ils ne donnent pas envie de dépasser l'@. Quel gâchis !
.O.


Première :
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.O.
Avec le diptyque "Chained/ Beloved" autour d’un couple en crise, l’israélien Yaron Shani signe un drame intime passionnant où les points de vue se répondent pour mieux rendre compte de la complexité des sentiments
.O.


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